Quatrième de couverture
«Je me trouve
à Bordeaux qu'on appelle le petit Paris. Paris est la
capitale de la France et l'endroit où se rendent les
étrangers du monde
entier, possède des richesses, un luxe, des
commodités et des plaisirs
de toute sorte ; mais Bordeaux le dépasse en opulence, en
dédain de
l'argent, en cherté, en audace et en certaines richesses...
Ce luxe a
pour cause la richesse, et cette richesse est due à
l'admirable
fertilité du sol bordelais : les vins et les fruits sont les
articles
que Bordeaux exporte.»
C'est avec ces mots très forts que le
pasteur luthérien Hallman, correspondant de
Linné, évoquait le choc que
produisit sur lui le port de la Lune en plein essor. En
réalité, tous
les voyageurs se plaisaient à décrire
l'exceptionnelle prospérité du
premier port français, qui était passé
en un siècle de 35 000 à 110 000
habitants. Une telle explosion démographique signifiait une
profonde
mutation du tissu urbain, un tel enrichissement supposait de nouvelles
habitudes de vie, une irruption du luxe venu de la capitale, mais aussi
une aggravation des contrastes entre les élites de la
noblesse et du
négoce et le menu peuple, attiré par la foule des
petits métiers que
proposait le port.
C'est une vie au quotidien que propose
cette
Histoire des Bordelais qui cherche à retrouver les acteurs
du siècle
des Lumières dans leurs comportements sociaux, dans leurs
habitudes
culturelles et démographiques, dans leur vie
matérielle, que cela soit
le décor de leurs maisons, leur alimentation ou leur
vêtement. Pour
mieux percevoir l'esprit d'une époque, pour plonger dans
l'ambiance des
rues de la ville, il était nécessaire de
reconstituer le climat, de
faire revivre l'emploi du temps des habitants, de les suivre au travail
dans le comptoir du négociant comme dans l'atelier du
tonnelier, de les
accompagner dans leurs distractions, dans leurs joies comme dans leurs
peines. L'objectif est de bien saisir le Bordelais dans
l'instantané,
de le faire sortir de lui-même, lui
réputé si froid, d'écrire en
quelque sorte une histoire des passions bordelaises.
Commentaires de l'éditeur
Tome 1 - La modernité triomphante
(1715-1815)
Sous la direction de Michel Figeac
C'est une vie au quotidien que propose cette Histoire des
Bordelais
qui cherche à retrouver les acteurs du siècle des
Lumières dans leurs
comportements sociaux, dans leurs habitudes culturelles et
démographiques, dans leur vie matérielle, que
cela soit le décor de
leurs maisons, leur alimentation ou leur vêtement. Pour mieux
percevoir
l'esprit d'une époque, pour plonger dans l'ambiance des rues
de la
ville, il était nécessaire de reconstituer le
climat, de faire revivre
l'emploi du temps des habitants, de les suivre au travail dans le
comptoir du nagociant comme dans l'atelier du tonnelier, de les
accompagner dans leurs distractions, dans les joies comme dnas les
peines. L'objectif est bien de saisir le Bordelais dans
l'instantané,
de le faire sortir de lui même, lui
réputé si froid, d'écrire en
quelque sorte une histoire des passions bordelaises.
Table des matières
1.
Le climat bordelais à l’époque moderne
(P. Loupès)
2. Les élites bordelaises (M. Figeac)
3. Le négoce bordelais et ses hommes
(S.Marzagalli)
4. Le petit peuple (B.Gallinato)
5. Les plaisirs des jours (F. Cadilhon,M. Figeac)
6. Urbanisme et esthètes bordelais (C.
Taillard)
7. Les sensibilités religieuses (E. Suire)
8. Le monde de la connaissance (F. Cadilhon)
9. Révolution et
révolutionnaires (M. Figeac,A.de Mathan)
10. Bordeaux,les Bordelais, le Consulat et
l’Empire (L.Coste, S.Marzagalli)
11. Vivre et mourir à Bordeaux (L.Coste)
Tome 2 - Une modernité arrachée au
passé (1815-2002)
Sous la direction de Pierre Guillaume
Ce livre est ambigu et se veut comme tel.
Il n’est pas une histoire de la ville ; il n’est
pas non
plus celui de la vie quo-tidienne des générations
successives.
Il
se veut inventaire de ce qui a pu faire
l’originalité, au cours des
trois derniers siècles, du destin des Bordelais, mise en
lumière de ce
qui a marqué leurs comportements, rappel d’acteurs
dont le rôle, pour
important qu’il ait été, n’a
pas laissé de trace dans la mémoire locale.
Il
se veut vision d’un passé revisité,
moins déterminant pour le présent
qu’on ne l’admet souvent, moins
détaché aussi du contexte national et
international qu’on ne le croit volontiers, mais pas moins
riche pour
autant.
Il est certes évocation des héritages, mais aussi
distan-ciation par rapport au passé, insistance sur la
singularité d’un
présent qui, par bien des points s’en
détache. Plutôt qu’une vaine
tentative d’expliquer les Bordelais du
vingt-et-unième siècle naissant
par ce que furent ceux qui les ont
précédés, et qui ne sont que
très
partiellement leurs ancêtres, ce livre a pour but de
suggérer tout ce
qui les en sépare, même si leur glorieux cadre de
vie est, lui,
largement hérité.
Il est donc suggestion que Bordeaux est
pleinement aujourd’hui une ville de son temps,
plutôt qu’une métropole
décadente écrasée par la gloire de son
histoire.
Table des matières
1.
Le cadre urbain ( J. Dumas)
2. L’économie bordelaise (A.
Fernandez,C.Bouneau,H.Bonin)
3. Les populations bordelaises (J.-P. Jourdan, P.
Guillaume, Ph.Chassaigne)
4. Les pratiques associatives(J.-C.Callede, J.-P.
Augustin)
5. Le politique (S. Guillaume, B.Lachaise)
6. Les religions des Bordelais ( J. Palard)
7. Les cultures bordelaises (F. Taliano, C.Bouneau)
Conclusion : Poids de l’histoire et
liberté